2/3 des industriels prévoient d’investir dans l’IA et l’algorithme pour relancer ou maintenir leur niveau de compétitivité*
La crise sanitaire a déjà lourdement impacté les entreprises des secteurs industriels qui ont dû – et devront dans le futur – s’adapter. Face à l’ampleur et la soudaineté de cette pandémie, une partie des industriels a dû recourir aux dispositifs exceptionnels de soutien à l’économie, comme le chômage partiel en France, pour trouver une solution économique provisoire. Mais les issues à long terme sont moins évidentes, et le second confinement engendré par la seconde vague de la COVID ne fait que renforcer le sentiment de flou entourant la reprise tant attendue. En temps de crise, le premier objectif des entreprises est la préservation de ses ressources, humaines et financières.
Dès lors, nombreux sont les leviers pouvant être actionnés afin de préserver les emplois et retrouver le niveau d’activité d’avant crise… Les programmes de transformation Industrie 4.0 vont-ils être un de ces leviers d’ajustement, et si oui dans quelle proportion ? Question stratégique, alors que la crise a un impact sur les technologies : ruptures dans les chaînes de productions et logistiques, règles sanitaires drastiques, limitation des déplacements…
De nouveaux besoins ont été mis en lumière par la pandémie, rebattant les cartes des technologies priorisées. Certaines technologies, notamment celles liées à la mobilité ou à la robotique, ont prouvé qu’elles pouvaient constituer des alternatives crédibles et convaincantes pour le maintien de l’activité. Le besoin de collaboration à distance mis en avant par le premier confinement de Mars à Mai 2020 a quant à lui mis en avant la nécessité pour les entreprises de trouver une alternative à la présence physique des collaborateurs (réalité virtuelle, réalité augmentée, terminaux mobiles, etc.). Ainsi, les projets répondant à ces enjeux au travers de technologies clés seront priorisés… mais cela se fera-il aux dépens d’autres projets ?
Pour répondre à ces questions, le cabinet Wavestone révèle en « avant-première » les 3 grands enseignements de son baromètre de l’industrie 4.0 :
« L’industrie 4.0 à l’heure du plan de relance : espoirs ou désillusions ? »
Les freins classiques et historiques à la transformation digitale ont tendance à s’estomper.
- 29% rencontrent moins de difficultés liées à la conduite du changement que l’année dernière.
- 82%considèrent que les nouvelles technologies sont assez matures.
- 35%continuent néanmoins à faire face à l’inadaptation de leurs infrastructures technologiques.
La dynamique des programmes en lien avec l’Industrie 4.0 se confirme.
- 86% ont lancé des projets I4.0.
- 2/3 déclarent avoir constaté des résultats.
- 74% se félicitent de résultats en moins de 2 ans.
La COVID-19 ne remet pas en cause les projets I4.0 mais amène à les repenser.
- Pour 41% il faut une accélération du timing envisagé initialement.
- 55%évoquent une diminution des budgets alloués.
- 2/3 prévoient d’investir dans l’Intelligence Artificielle et l’algorithmie pour relancer ou maintenir leur niveau de compétitivité.
- 75%des interrogés n’envisagent pas de relocalisation majeure en France ou en Europe
* Méthodologie de l’étude : Enquête menée auprès d’une centaine d’industriels avec une large couverture sectorielle : automobile, chimie, pharmaceutique, énergie & utilities, bâtiment, biens d’équipement et biens de consommation, aéronautique, ferroviaire…
Notre expert, Sébastien Marie, se tient à votre disposition pour vous apporter un éclairage/analyse sur ce sujet |
Sébastien Marie est ingénieur diplômé de l’Ecole Nationale des Ponts et Chaussées et de l’Université de Washington (Seattle). Après avoir débuté sa carrière chez General Electric et CSC, il est désormais Associé au sein du cabinet Wavestone depuis 2017. Il a plus de 20 ans d’expérience dans la production et l’industrialisation des nouveaux produits complexes, en qualité Master Black Belt Lean Six Sigma et en logistique & entrepôts.